On entend beaucoup le mot “slow” dans nos quotidiens surchargés. Un concept qui se décline à travers chacun de nos actes : voyager slow, manger slow, dormir slow, travailler slow. Le but étant de ralentir la cadence pour mieux profiter de l’instant présent dans la logique de mieux l’apprécier. C’est un art de vivre plus lentement mais aussi plus intensément. Certains y voient une pratique un peu marginale et presque bobo, alors que d’autres qui l’apprivoisent, ne voient pas les choses tout à fait sous le même angle.

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L’ART DE VOYAGER SLOW

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Alors, et si on vivait slow ? Je vous entends déjà me dire que “Ce n’est pas donné à chacun ça! Oh!”. En effet, nous n’avons pas tous les mêmes rythmes de vie, les mêmes obligations voire les mêmes aspirations. Mais peu importe, finalement. Vivre plus lentement c’est avant tout une philosophie, une façon de vivre. Tout le monde peut adopter ce rythme, il suffit juste de le vouloir. On ne parle pas de vivre au ralenti, mais plutôt de décélérer les cadences de nos vies, de mieux se concentrer à nos tâches et au moment présent. Vivre pleinement et au bon rythme. Aujourd’hui je voudrais aborder cette thématique par le voyage, comme j’ai l’habitude de le faire ici. Je me suis donc demandée pourquoi & comment voyager slow ?

VOYAGER SLOW C’EST QUOI ?

Voyager slow, ce n’est pas une science exacte, et je pense que vous l’aurez compris. C’est finalement l’art de ralentir le rythme de son voyage pour profiter d’une meilleure expérience : s’imprégner des lieux, rencontrer les locaux, échanger et respecter. [/two_third_last]

QUELS AVANTAGES ?

Mieux voyager

Cet art de vivre permet de prendre le temps de vraiment découvrir la région que l’on visite, et plus en profondeur (c’est à dire qu’on ne se cantonne pas à l’hôtel et à ses alentours), partir à la rencontre des locaux, et à la découverte de leur culture. L’idée, c’est aussi de ne plus se concentrer sur la quantité de nos activités mais plutôt sur la qualité. Savoir prendre le temps, ne plus se presser, et pouvoir improviser son voyage ne doit pas être un luxe.

Réduire son emprunte écologique

Une des motivations à voyager slow, c’est de pratiquer le tourisme responsable. Ne pas prendre l’avion quand on sait que le train est sans doute moins cher (on est d’accord : ça dépend des pays mais c’est tout de même la tendance générale). Éviter de prendre le taxi et privilégier une bonne paire de chaussures pour arpenter les rues, c’est mieux pour nous, mais aussi pour notre environnement. Ce qu’on peut éviter aussi, c’est de réserver des vacances tout frais payé dans un gros complexe hôtelier qui consomme beaucoup plus d’énergie que si vous choisissez une petite auberge modeste, où le logis chez l’habitant.

Vivre “local”

Partir à la recherche de ce qu’on ne connaît pas, être réceptif aux rencontres et aux conseils des locaux, privilégier les transport locaux, visiter les marchés… font partie de ce que j’appelle “vivre local”. Consommer local, c’est finalement à portée de main lorsque nous partons en voyage, et n’est-ce pas ce que l’on cherche au final? Le dépaysement? L’arrachement à notre zone de confort?

Mini-budget

Pour les petits budgets, ce qu’on appelle également le slow travel est une alternative à ne pas laisser de côté. Loger chez l’habitant ne vous coûtera souvent rien ou pas grand chose, si ce n’est participer un peu aux frais alimentaires (bien que souvent on refuse cette participation) ou en cadeau de remerciement. Quand je dis “cadeau”, cela peut très bien être un polaroid, un plat acheté sur le marché… etc. De plus, pour rejoindre la question des transports ou des activités réduites, les dépenses d’argent seront mathématiquement moindres. Voyager slow convient définitivement aux mini-budgets.

COMMENT VOYAGER SLOW ?

– On évite la restauration standard, et on se concentre sur la restauration locale
– On privilégie les bus et le train en intégrant l’idée que les trajets font partie du voyage
– On fréquente les marchés et tout ce qui a attrait à l’économie locale
– On prend le temps de se poser sur le lieu du voyage
– On privilégie moins d’activités pour plus d’intensité
– On s’imprègne des lieux, on se laisse porter par nos rencontres
– On laisse une place aux imprévus et aux surprises
– On se détend partout où l’on est : le stress ne doit pas avoir sa place dans notre sac à dos
– On s’acclimate à la langue et aux coutumes locales
– On lâche un peu l’appareil photo, et on profite de la vue, juste avec nos yeux

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EN BREF

Voyager slow, c’est savoir adapter un petit peu son voyage à un rythme moins effréné. C’est aussi prendre le temps de mieux découvrir une partie d’un pays, plutôt que d’en survoler les 4 coins. Quand on sait que les congés sont concentrés sur 5 semaines annuelles, on a plutôt envie de “rentabiliser son voyage”… Mais savoir se focaliser sur un plus petit territoire et s’en imprégner, c’est pour moi la meilleure des façon d’apprivoiser un pays, une culture, et les locaux.

Et vous ?
Quel est votre avis sur la question ? Avez-vous déjà essayé de voyager slow ?
Parlez moi de votre expérience !

30 réflexions sur “Pourquoi & comment voyager slow”

  1. J’avais fait un travail sur le slow travel au lycée :P Comme quoi ce n’est pas un concept nouveau… mais avec lequel j’adhère totalement également, et qui sera la philosophie de mon prochain voyage, pour lequel je pars avec pour seule contrainte de temps celles imposées par les visas ;)
    L’article est sympa en tous cas, et j’aime beaucoup la photo avec les rizières et la petite dame en photo!

    1. Ah génial! Pas nouveau mais ça devient aussi une tendance! Et c’est chouette je trouve :) Superbe initiative de ta part pour ton prochain voyage, en tout cas! Et merci :)

  2. J’aime beaucoup l’idée de s’approprier un pays en vivant à la locale!
    J’espère pouvoir le faire lors de mon road-trip en juin, mais pas sûre que ce soit le cas pour l’entièreté du séjour pour des raisons pratiques!
    En tout cas, je salue ton post car c’est un sujet qu’on évoque très peu encore!

    1. Merci beaucoup Sophany. Effectivement ce n’est pas toujours possible de s’appliquer à la pratique de cette philosophie de voyage à 100%. Si j’ai réussi à le faire en Thaïlande, je l’ai un peu laissée de côté au Cambodge, et j’ai voulu faire un maximum de temples à Angkor… Le tout, c’est d’essayer de s’y adonner dès qu’on le peut. Je trouve que c’est tellement mieux :)

  3. Je ne peux qu’être d’accord avec cet article ! Voyager “slow” (je ne savais pas que ça avait un nom, alors merci :)), aller à la rencontre des gens, se vider l’esprit, avoir le temps de découvrir pour de vrai le pays et pas seulement sa capitale avec ses rues les plus connues :). Chouette article et chouettes photos !

    1. Merci Elise, ça me fait plaisir :) Oui, comme il y a des étiquettes sur un peu tout les concepts, ça a un “nom” mais on en parle pas trop encore. Je pense que c’est voué à devenir une tendance, et ce n’est pas plus mal d’ailleurs. :)

  4. J’ai compris ce concept l’an dernier à notre retour de Floride et maintenant, nous faisons vraiment attention de “voyager slow” tout simplement parce que le temps passe déjà si vite… Nous ne planifions presque rien à part notre itinéraire “en gros” pour être libre de pouvoir faire ce que l’on veut ou de changer de plan à la dernière minute mais en Floride, les distances étaient vraiment trop longues et c’était stressant de devoir conduire pendant six heures par jour parfois. Cette année, nous sommes déjà allés en Islande et nous avons choisi de voyager plus lentement pour profiter des lieux que nous avons visité même si nous avons dû faire une croix sur certaines choses. Comme quoi parfois la vie vous donne des bonnes leçons. Merci pour ce petit article qui fait réfléchir…

    1. Merci à toi Letizia, pour ce retour d’expérience! Je fais exactement comme toi : je regarde sur place les lieux qui me tentent (suite à des lectures, des conseils de locaux ou de voyageurs) et un itinéraire très vaste se dessine. Pour le reste, j’aime me perdre sur le chemin du voyage, et comme toi changer de plan à la dernière minute. Malheureusement, pour mon voyage en Islande (nous sommes 4) on a choisi de faire un maximum de choses, tout en se permettant de s’arrêter là où on le souhaitera.

  5. C’est vrai que les vacances restreintes (5 semaines, ça passe tellement vite…) nous obligent presque à courir même dans nos voyages, parfois même encore plus que dans la vie quotidienne. Mais je trouve ce concept très intéressant, et tellement plus respectueux à la fois pour la planète (arf quand on pense au kérosène que l’on brûle pour nos délires d’occidentaux en quête d’authenticité ><), et bien plus respectueux aussi pour la région visitée (respecter le rythme de vie, participer aux "animations" locales). Quand je voyage, j'essaie de ne pas trop prévoir, je lis "vite fait" un guide pour savoir un peu de quoi il s'agit, du coup, je me perds souvent. Mais c'est ce qui fait le charme du voyage !

    1. Totalement d’accord avec toi. On se fatigue parfois plus en voyage à vouloir se cantonner à un rythme effréné. Comme toi, j’adore me “perdre”. Et c’est ce qui donne toute sa magie au voyage : le hasard, les imprévus… Merci beaucoup pour ton retour :)

  6. Coucou, je suis totalement d’accord avec toi! Mon copain et moi aimons nous balader et découvrir de nouveaux coins, on compte voyager un peu plus loin que le département et la région – voire le pays – dès qu’on en aura l’occasion. Chaque fois qu’on a l’occasion, on aime découvrir un endroit le plus possible, bien souvent on se ballade tranquillement au feeling, on se prend pas la tête sur le temps et on s’imprègne de l’endroit. Je préfère en visiter moins mais ancrer les souvenirs et profiter pleinement plutôt que de vouloir faire trop de trucs et tout gâcher à cause du stress ^^ (j’ai du mal à imaginer que se mettre la pression comme ça ne stresse pas)
    Bisous!

    1. Merci Sandy pour ce partage d’expérience! Effectivement je trouve qu’il est bien plus chouette de moins en faire et de plus s’imprégner. “Au feeling”, ça résume totalement ma philosophie de voyage, à moi aussi. Et c’est super chouette de pouvoir faire ça en couple et d’être sur la même longueur d’ondes à ce niveau là :)

  7. Ah, prendre le temps ! Toute une philosophie de vie à contresens du climat ambiant.
    S’il y a bien un moment ou il faut sortir de nos habitudes, de notre rythme à la con, c’est bien lors des voyages, alors oui au slow travel, même sur des courtes durées !
    Bon je dis ça mais on est pas toujours exemplaires, on veut toujours en voir plus, en savoir plus, c’en est presque maladif…

    Là où on y arrive pas mal, c’est qu’on on part en observation de la faune (notre grande passion). Pas le choix, il faut être patient et c’est un vrai plaisir, même quand on revient bredouille !

    1. Exactement Seb, mais je pense que la société sera amenée à “réduire la cadence” très prochainement. À moins se connecter, à ralentir le rythme de vie, à plus s’écouter. On est dans une période extrême où tout va trop vite, la tendance va s’inverser à un moment ou à un autre :) Comme toi, je ne peux pas toujours me permettre de voyager slow, et je partage moi aussi cette soif de tout voir, tout connaître, mais c’est ce vers quoi je tends. Super chouette de découvrir la faune d’un pays, vous devez vous régaler !

  8. Chouette article !
    Je me retrouve beaucoup dans cette “tendance”…
    En effet, je ne voyage quasiment qu’à vélo, et le slow est complètement inhérent à ce mode de voyage !
    Je le conseille à tout le monde, on voit le monde différemment !
    Mathilde

  9. Très bien dit tout ça. Nous sommes des adeptes du voyages slow depuis très longtemps. En particulier depuis qu on ne voyage plus en itinérant. On pratique l échange de maisons depuis 7 ans et on adore. On vient de rentrer d une semaine dans le pays basque. Bon ben très clairement on a pas tout vu pas tout fait mais et alors? On pourra toujours y retourner. Je pense que l idee de se dire je reviendrai ici aide à voyager slow sinon on court pour tout voir. Tout ce qui est écrit dans les guides. Je déteste ça. On préfère se focaliser sur une petite partie d une région et vivre à la locale. On teste les adresses des habitudes de nos hôtes on.dicute avec les voisins etc… tu vois c est marrant avant de lire ton article je pensais écrire sur la slow food. Il faut que je m y mette. Bises cathy

    1. Ah ça ce doit être une chouette expérience ! L’important comme tu le soulignes c’est finalement de profiter de son voyage et de s’en imprégner, même si on sait qu’on ne pourra peut être pas y remettre les pieds. Hâte de lire ton article sur la slow food alors :)

  10. J’adore ce concept mais je n’arrive pas encore à le pratiquer en voyage! Je suis trop gourmande de découvrir le plus possible le lieu que je visite.
    Ton blog est très intéressant et va m’aider à voyager slow.

    1. Je te comprends bien. Pour ma part j’oscille encore entre les deux: prendre le temps et en voir le plus possible. Dès que j’ai plus de temps sur place je me dis que “voyager slow” est plus facile tandis que lorsque je reste 1 semaine à 10 jours quelque part, j’ai envie de rentabiliser le temps! Il faut réussir à trouver un juste milieu à tout ça!

  11. j’aime beaucoup cet article!! A vrai dire dans pas mal de mes voyages, les plus réussis on été ceux ou je prenais le temps de flaner, de parler avec les gens et de découvrir.. Quand il fallait aller vite je me sentais si frustrée! Surtout de faire mes photos à la va vite, et en fin compte je n’ai rien vu de mes propres yeux.. Et n’ai pas vraiment profité.

    1. Et oui! Je crois qu’on est tous d’accord pour dire qu’on vit de véritables belles expériences à partager son voyage avec les locaux, et en ralentissant un peu le rythme, en prenant le temps de s’imprégner!

  12. Bonjour, j’ai adoré ton article, d’autant plus qu’il vient directement chercher ce que nous recherchons! Mon conjoint, mes enfants et moi partons l’été 2016 à la découverte de la France en vélo! Destination : France. Durée : on prend 6 mois ! Raison: car dans le monde actuel nos vies, social, familial et travail vont de plus en plus vite, nous passons peu de temps les 4 ensemble et nous désirons se rapprocher, décrocher du monde de stress dans lequel nous sommes engouffrés! Nous allons pendant 6 mois voyager en vélo, jour pour jour a notre rythme et en nous imprégnant de nos voisins français !!! Merci d’avoir partagé avec nous !

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